Les paysages tarnais offrent aux visiteurs une pléiade de pigeonniers à l’architecture variée, plus beaux les une que les autres et qui portent le nom des principales villes autour desquelles ils fleurissent (castrais, gaillacois, albigeois, …), à l’exception du pigeonnier « pied de mulet » au toit en marches d’escalier et à l’architecture moins travaillée que l’on rencontre à travers tout le département.
Dans le Tarn, on peut estimer leur nombre à 1700, le plus ancien datant de 1614.
C’est depuis août 1789 au début de la révolution française que tout un chacun, propriétaire d’au moins 50 hectares, peut désormais posséder un pigeonnier.
L’intérêt d’avoir des pigeons était double. Tout d’abord donner à ses propriétaires de la viande fraiche en permanence (un pigeon revenant toujours sur son lieu de naissance) ; ensuite d’utiliser ses excréments comme engrais rendant ainsi la terre d’une grande fertilité pour les différentes cultures (vigne, céréale, pastel, etc…).
Au début du XXème siècle, l’engrais chimique remplace cet engrais naturel et, peu à peu, les pigeonniers tombent dans l’oubli et sont laissés à l’abandon.
Aujourd’hui, la prise de conscience de leur richesse patrimoniale a conduit au retour en grâce de ces véritables petites maisons et à leur restauration. Pour aller plus loin, un circuit découverte des 20 pigeonniers les plus représentatifs du Tarn a été mis en place (www.tourisme-tarn.com).
Pour que ces petits bijoux n’aient plus de secrets pour vous, je vous recommande la lecture de l’ouvrage de Michel Lucien « pigeonniers du Tarn » dont les magnifiques photos ne peuvent que vous convaincre de venir les admirer sur place.